Studiolo
1-2002, Anne-Lise DESMAS, Pierre de L'Estache (1688 ca. - 1774)
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Gladiateur Borghèse
1717
statuette copiée d'après l'Antique
terre
perdue
œuvre en rapport :
Gladiateur Borghèse
fin de la période hellénistique
statue
marbre ; H : 1,99 m
Paris, musée du Louvre.
Le directeur de l'Académie Poerson écrivait à d'Antin le 20 juillet 1717 : « Le Sieur L'Estache Sculpteur modèle actuellement le Gladiateur antique avec beaucoup de soin ». S'agissait-il du Gladiateur Borghèse (Paris, musée du Louvre) ou du Gladiateur mourant (Rome, musée du Capitole) ? Les deux marbres étaient alors conservés à Rome, le premier dans le palais Borghèse, le second au palais Boncompagni (Haskell, Penny, 1984, cat. 47-48; Bourgeois, Pasquier, 1997; Cuzin, Gaborit, Pasquier, 2000, p. 144-151, 276-295) et l'Académie de France conservait depuis le XVIIe siècle les moulages en plâtre de ces œuvres (C.D., I, p. 129-130). En 1727, alors que l'institution royale venait de s'installer au palais Mancini, Vleughels fit une description des pièces et du mobilier pour le duc d'Antin : le Gladiateur Borghèse est dit « Le Gladiateur » et le Gladiateur mourant « Mirmillon mourant » (C.D., VII, p. 334-335). Ainsi le Gladiateur modelé par Pierre de L'Estache était-il sans aucun doute une copie de celui de la collection Borghèse.
Poerson ne fit nullement part, dans ses lettres au duc d'Antin, d'un jugement sur l'œuvre finie ni de son exécution en marbre. Simple exercice d'élève, la statuette en terre, qui est aujourd'hui perdue, ne fut peut-être même pas cuite.
bibliographie :
Lami, 1911, II, p. 76.
Enggass, 1976, I, p. 212.
source :
1717, 20 juillet, lettre de Poerson à d'Antin (C.D., V, p. 89).