L’Estache, Le marquis de L’Hôpital, Paris, musée Jacquemart-André |
Portraits de Français sculptés
à Rome
par un Français, Pierre de L’Estache, entre 1720 et 1750, in Gazette des Beaux-Arts, t. CXL, déc. 2002, p. 333-356 Le buste signé et daté
du musée Jacquemart-André peut enfin est être identifié
avec celui du
marquis de L’Hôpital. Il busto firmato e datato del museo Jacquemart-André può finalmente essere identificato con quello del marchese de L’Hôpital. The bust signed and dated at the Jacquemart-André museum is finally identifiable as that of the Marquis de L’Hôpital. |
J.G. Teucher, d’après L. Tocqué,
Le marquis de L’Hôpital |
Portraits de Français sculptés à Rome par un Français, Pierre de L’Estache, entre 1720 et 1750 L’article s’attache à étudier
l’art du portrait dans l’œuvre du sculpteur Pierre de L’Estache (Paris, 1688
ca.-Rome, 1774), qui effectua toute sa carrière à Rome, principalement
dans le domaine de la sculpture monumentale.
Malgré les contacts dont pouvait bénéficier le sculpteur grâce à sa longue fréquentation du milieu de l’Académie de France à Rome, à son poste de député de la Congrégation de Saint-Louis-des-Français ou encore à son commerce dans le milieu des « antiquaires », le nombre d’œuvres connues de l’artiste dans le genre du portrait, bustes ad vivum ou posthumes pour des tombeaux, est très réduit. Sur des considérations d’ordres stylistiques et historiques, ce corpus peut néanmoins être élargi : au monument du cardinal de La Grange d’Arquien à Saint-Louis-des-Français et au buste signé et daté du musée Jacquemart André – qu’il est enfin possible d’identifier avec le marquis de L’Hôpital, alors ambassadeur de France à Naples –, peuvent être ajoutés les tombeaux du cardinal de La Trémoille et du directeur de l’Académie Poerson (également à Saint-Louis-des- Français). Le buste du peintre Jean-François de Troy, attribué à l’artiste, doit en revanche être redonné à Michel-Ange Slodtz. Si les portraits réalisés par L’Estache sont d'une qualité honorable, la présentation quelque peu désuète des bustes et le manque de vigueur dans l'expression des visages écartèrent sans doute l'attention d'éventuels commanditaires. L’artiste dut surtout souffrir, dans le milieu français de Rome, de la concurrence de brillants compatriotes tels Edme Bouchardon puis Michel-Ange Slodtz qui purent acquérir lors de leur séjour romain une belle renommée notamment dans l’art du portrait. |
Ritratti di Francesi scolpiti a Roma da un Francese, Pierre de L’Estache, tra il 1720 e il 1750 L’articolo propone uno studio dell’arte
del ritratto nell’opera dello scultore Pierre de L’Estache (Parigi, 1688
ca. - Roma, 1774), il quale fece tutta la sua carriera a Roma, in particolar
modo nel campo della scultura monumentale.
Nonostante i contatti di cui lo scultore poteva usufruire grazie alla sua lunga permanenza nell’Accademia di Francia, alla sua carica di deputato della Congregazione di San Luigi dei Francesi o ancora al suo commercio nel mondo dei mercanti d’arte antica, il numero di opere conosciute dell’artista nel genere del ritratto, busti ad vivum o postumi per sepolcri, è molto ridotto. Considerazioni di ordine stilistico o di ordine storico permettono tuttavia di allargare questo corpus: al monumento del cardinal de La Grange d’Arquien a San Luigi dei Francesi e al busto firmato e datato del museo Jacquemart-André - che si può finalmente identificare con il marchese de L’Hôpital, allora ambasciatore di Francia a Napoli -, possono essere aggiunti i sepolcri del cardinal de La Trémoille e del direttore dell’Accademia Poerson (ambedue a San Luigi dei Francesi). Il busto del pittore Jean-François de Troy, attribuito all’artista, deve invece essere ridato a Michel-Ange Slodtz. Mentre i ritratti realizzati da L’Estache sono di una qualità onorevole, la presentazione un po’ antiquata dei busti e l’assenza di vigore nell’espressione dei volti scartarono forse l’attenzione di eventuali committenti. L’artista si trovò soprattutto a soffrire, nella cerchia francese di Roma, della concorrenza di connazionali brillanti come Edme Bouchardon e poi Michel-Ange Slodtz, i quali poterono acquisire durante il loro soggiorno romano una fama notevole in particolar modo nell’arte del ritratto. |
Effigies of French men carved by a Frenchman, Pierre de L’Estache, in Rome between 1720 and 1750 The purpose of this article is to study
the art of portraiture in the sculptures by Pierre de L’Estache (Paris, ca.
1688-Rome, 1774) whose whole career took place in Rome, mainly in the field
of monumental sculpture.
Despite his many influential contacts with the French Academy in Rome, through his position as deputy of the Congregation of Saint-Louis-des-Français, or through his commerce in the world of “antique art dealer”, only a scanty number of the artist’s works in the form of ad vivum or posthumous tomb busts are known to us. The existing corpus can however be enlarged by the tombs of Cardinal de La Trémoille, and the director of the Academy Poerson, at Saint-Louis-des-Français, in addition to the monument to Cardinal de La Grange d’Arquien and the bust signed and dated at the Jacquemart-André museum - finally identifiable as that of the Marquis de L’Hôpital, the ambassador of France in Naples. The bust of painter Jean-François de Troy, until now attributed to the artist must, however, be restored to Michel-Ange Slodtz. Although Pierre de L’Estache’s portraits are of honourable quality the somewhat antiquated presentation of the busts, combined with the rather lifeless portrayal of the features probably failed to attract potential patrons. He must also have suffered in the French circles in Rome from the competition of such brilliant fellow-French artists, as Edme Bouchardon followed by Michel-Ange Slodtz, who were able to make a great name for themselves during their stay in Rome, especially in the art of portraiture. |